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mardi, 25 décembre 2007

Open your eyes


Il y a des jours vraiment ûber chiants dans la vie, et d'autres où on se souvient que O joie, Alan Rickman fait le beau, que dis je fait l'über beau qui me fait baver là devant mon pc, dans  le clip d'In Demand by Texas.
Et moi Alan Rickman, dire que je l'aime, c'est un euphémisme.
C'est quand même mon friends sur youtube, c'est pas rien!
Alors je voulais vous rassurez, je ne suis pas du tout une petite fille pourie gatée qui n'a pas eu ce qu'elle voulait, et en même temps, si je le suis.
Hier soir, pas de Noël en famille, ça fait longtemps au fond que ma famille ne se réunit plus chaque année pour le réveillon. Je trouve ça assez nul, mais j'y peu rien.
Ma tante vient manger le 25 et je passe la journée avec mes cousins, mais c'est ça tous les ans. Et c'est ça à chaque fois que je viens chez mes grands parents, enfin chez ma grand mère ( Il y a certaines habitudes...)
Ce n'est pas vraiment la fête de réunion de famille.
Inévitablement ça va se finir avec une couche de xénophobie au dessert. Là, ma mère a commencé à déclarer qu'elle ne se ferait plus soigner par un docteur arabe. Ma tante a surrenchérit en se déclarant raciste, parce que les autres le sont. C'est à dire les arabes, vous savez ces gens qui ne cherchent qu'à nous faire du mal, à nous, les blancs...
Moi je dis Carla au réveillon...
J'ai eu le droit à un bracelet manège à bijoux ( Babs, tu es plus prolo que moi^^ C'est le nom des stands bijoux des supermarchés!). En or blanc, avec des petits diamants, il n'est pas moche, mais il n'est pas vraiment moi.  Il a surement couté cher, vu qu'il est assez lourd, ce bracelet qui ne me ressemble pas. Pour le même prix, je pourrai sans doute me balader avec une jolie bague Dior que je trouve trop mimim... Ou j'aurai pu avoir le paravent Audrey Hepburn que j'adore pour ma chambre. J'ai bien dit que je l'adorai, et que pour Noël, aulieu de me refiler un chèque, ça m'aurait plu d'ouvrir un vrai paquet avec ça dedans.
Il parait que quand on grandit, c'est compliqué de faire plaisir, alors que tout le monde sait que j'ai flashé sur ce paravent...
J'offre jamais à ma mère un livre, un dvd ou une fringue qu'elle n'aime pas. Je sais ce qui va plaire parce que j'ai beau pas jouer à la petite fille parfaite, je m'interesse à ce qu'aime ma famille, et pareil pour mes amis.
En recevant des trucs qui ne me correspondent pas ou un vulgaire billet, j'ai de plus en plus l'impression qu'ils ne me connaissent pas. Et je fais quoi moi avec des gens qui ne me connaissent pas ?

Commentaires

J'aurai bien aimé voir la bague de tes rêves!!!
Moi j'ai fait une liste... mais ça empêche pas trop les cadeaux pour lesquels on se demande comment les gens ont pu croire que ça nous ressemblait...
M'enfin! on s'plaint toujours...

Écrit par : Littledaewoo | mardi, 25 décembre 2007

Un paravent Audrey Hepburn? Mais tu sais que c'est très glamour comme idée! Tu vas quand même te l'acheter, parce qu'il faut absolument que tu l'aies...

Écrit par : Eugenie Bling-Bling | mardi, 25 décembre 2007

moi j'ai idée : t'as qu'à revendre tous tes cadeaux sur Ebay !! je sais ce n'est pas très sympa mais au moins tu pourras t'offrir ce dont tu as envie ;))
biz

Écrit par : aurelia | mardi, 25 décembre 2007

Je le connais ce paravent : il est magnifique ! Fais-toi plaisir et offre-le toi (c'est français, cette expression ??!!) pour Noël !!!
Des bisous, ma Camillette...

Écrit par : Céline | mercredi, 26 décembre 2007

Tu fais quoi avec des gens qui ne te connaissent pas ?
Je te préviens, je suis un très mauvais exemple alors tu n'es pas obligée de lire ce qui va suivre.

Pour moi je ne me suis pas posée la question deux fois, j'ai eu une dizaine d'années pour y réfléchir et puis il y a eu une goutte d'eau... la rupture, puis la liberté, aujourd'hui malgré la distance et le fait que je ne les vois quasiment plus, j'ai l'impression qu'ils me connaissent mieux. Ils ont même réussi à m'envoyer un colis avec des choses qui me faisaient vraiment plaisir et je crois même qu'ils ont appris à me voir autrement que comme un "trésor" qui avait un parcours tout tracé devant lui. Une sorte de "ravissante chose" qui n'avait aucun droit à dévier de sa trajectoire, aucune place pour l'échec, pour la médiocrité etc. etc. Je caricature, mais à peine.

J'étais d'abord promise à une grande carrière musicale, tous les profs du Conservatoire voyaient en moi de grands espoirs, une sorte de "renouveau". J'y suis entrée à l'âge de 4 ans en tant que "surdouée", j'y suis sortie une dizaine d'années plus tard pour me débarasser de cette étiquette poisseuse et ça on a eu du mal à l'accepter, mais il fallait bien ils ont réussi à me dégoûter d'une de mes plus grandes passions : le piano, je n'en ai plus rejoué depuis. Je n'ai pas vraiment eu d'enfance, je passais mes jours et mes nuits entre cours, conservatoire, auditions, salles de concerts et théâtres.
A l'école, je me contentais d'aider les autres et de faire comme si je ne m'ennuyais pas mortellement entre deux parties d'échecs avec le maître.
Bref, je te passe des tas de détails, trop de pression et à un rythme si intense qu'arrivée à l'adolescence j'avais l'impression d'avoir vécu 100 ans. Là j'ai fait ma rebelle, je "sélectionnais mes cours tant et si bien qu'en terminale je n'y allais plus du tout. J'ai, malgré tous mes efforts pour ne rien faire, eu mon bac haut la main. J'avais 17 ans et mes parents ne m'ont toujours pas autorisé à faire ce que je voulais. J'avais besoin de prendre le large, partir loin (d'eux, de toute cette pression), à l'étranger, au lieu de cela j'ai dû faire des études de langue, je m'ennuyais tellement que je me suis proposée de faire un double cursus et prendre en options deux langues de plus. Cela ne me suffisait toujours pas, j'ai suivi un cursus de littérature anglophone en même temps et histoire hispano-américaine. Heureusement pour moi, je passais ma vie à sortir, rigoler, me noyer dans des soirées erasmus (et passer tous les concours pour les plus grandes écoles pour contenter mes parents).
Je recevais des tas de lettres d'admission mais je trouvais toujours un défaut à ce type d'institutions. Je n'avais en réalité aucune intention de faire une grande école et surtout me faire formater mon cerveau. J'aurais été à l'agonie, au grand désespoir de mes parents. J'ai passé une journée à Sciences Pô, j'ai cru que j'allais mourir de rire ou de dépérissement dans un endroit pareil...
Enfin bref, après ce cursus, j'avais l'impression de n'avoir rien appris de transcendant, je me suis lancée dans la socio, étudié à fond les grands penseurs, philosophes, sociologues, psychologues, scientifiques et autres avec l'appui de certains professeurs que je voyais en dehors des cours (je n'ai jamais survécu en classe). Là, j'ai commencé à m'épanouir d'un point de vue intellectuel.
Enfin bref, je ne vais pas m'éterniser parce que j'imagine que tu t'en fous un peu de tout ça. Il s'est passé un tas de choses, mais pendant toutes ces choses le seul truc qui m'aidait était l'écriture que je n'ai jamais cessé. Il y a eu quelques évènements et cette "goutte" qui a fait qu'étant majeure (enfin) et n'ayant plus peur de m'assumer pour la première fois et d'affirmer ce que je voulais vraiment faire, j'ai tout quitté, renoncé également à mes privilèges me venant de mes parents par conséquent et en changeant complètement de vie.
Cela n'a pas été simple, mais c'est la deuxième année où je passe mon plus beau Noël et de la façon dont je l'ai toujours rêvé, sans attendre rien de personne, sans espérer que certaines personnes me comprennent. J'ai enfin ce que j'ai toujours souhaité : ma liberté.

Comme je te le disais, je ne suis pas un bon exemple, car je sais que bien des gens ne pourraient supporter ce genre de choses et que cela nécessite de savoir vraiment ce qui nous est le plus cher au monde.

Voilà, je m'arrête là mais je tenais à te remercier d'offrir ce petit espace de réflexion ;-)

Je t'embrasse !

Écrit par : Une Princesse | mercredi, 26 décembre 2007

E-bay ma belle! tu revends le bracelet et tu t'offres la bague (à moins que comme moi tu culpabilises de ne pas conserver un truc qu'on t'a offert, mais en même temps le laisser dans un tiroir n'est pas lui fiare honneur non plus)

Écrit par : Marie D. | mercredi, 26 décembre 2007

Entièrement d'accord : fais-toi un cadeau ! faut savoir se faire plaisir. Comme disait Maurice Thorez - que tu peux à mon avis caser très tranquillement au prochain repas de famille, vu qu'ils ont pas l'air de t'écouter quand tu dis "paravent" - "un communiste triste est un triste communiste"... (ça, c'est la réponse au mystère "mais pourquoi le PCF est-il sponsorisé par Ricard ?"). Une devise internationaliste que tu peux adapter à ta guise : tu remplaces "communiste" par ce qui te correspond le mieux (moi, tu comprendras que je n'y touche pas ;o) ) , et t'as ta devise ... et ça justifie tous les extras-remonte-moral ^^

Écrit par : babs | mercredi, 26 décembre 2007

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