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lundi, 21 janvier 2008

One girl into the wild...

free music

 

C'est étrange comme parfois, il est difficile de parler de ce qu'on aime. Je cherche en vain comment vous convaincre d'aller voir Into The Wild, et je n'y arrive pas.

J'étais assez chagrine ce week end de ne pas être assez bien selon ma tante. D'un autre côté, elle n'est pas assez bien pour moi non plus, j'ai horreur de cette petite bourgeoise provinciale qu'elle est devenue, femme de médecin dans un microcosme audomarois nauséabond dont la principale activité consiste à se dire qu'elle est la mieux habillée de sa ville. Dans sa grande bonté, elle donne se qualificatif à son mari et à ses enfants.

L'amour que je lui porte, elle ne semble pas en vouloir. Alors je lui reprends. Je ne ferai pas le premier pas. Je ne me suis jamais considérée comme étant mieux que quelqu'un, je me dis juste que les 6 milliards de personnes qui peuplent cette planète sont en gros tous assez différents les uns des autres et qu'essayer d'en faire des clones sans âme est tout, sauf une bonne idée. Ai-je tord de ne pas vouloir changer à tout prix ce que je suis ? De ne pas m'imposer des règles drastiques que j'estime stupide ? Après tout, je ne demande pas à ma famille de changer pour me plaire, elle me plaît comme elle est et je persiste à lui trouver plus de qualités que de défauts.

Alors pour oublier que je n'étais pas parfaite, je suis allée au cinéma à l'aveuglette. J'avais certes entendu parler du dernier Sean Penn, mais l'idée de suivre un néo bab américain dans un voyage solitaire que j'imaginais long et lassant comme un jour sans pain ne me tentait guère. A cela il faut rajouter que mes dernières tentatives avec le cinéma indépendant américain étaient tout sauf des réussites. Passe encore Little Miss Sunshine, mais par pitié, qu'on ne me parle plus de Garden State...
Je me disais que les américains excellaient dans les grosses productions et qu'à part Tim Robins, nul n'est prophète en son pays.

Alors je me suis plongée dans l'inconnu, deep into the wild, comme Alexander The Supertramp. Et je dois avouer que j'y suis encore... no phones, no pool, no pets... Il faudrait toujours aller au cinéma comme ça, sans savoir ce qu'on va voir et donc ce qu'on va vivre.

J'ai soudain envie de vendre tout ce que je crois posséder et de partir à l'aventure, découvrir un monde que je ne connais pas. J'ai envie d'être une hippie et de gratter ma guitare comme Janis Joplin. J'ai envie d'être ailleurs, dans un endroit où on ne voit pas de mal à ce qu'une enfant de 11 ans utilise "cependant" et "néanmoins" dans une petite rédaction de 25 lignes sur les cadeaux de noël. ( Si une prof de français peut venir à mon aide pour m'expliquer en quoi ces mots si affreux de notre langue doivent être bannis comme Carthago delenda est )

Je suis into the wild et c'est très bien comme ça.